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Innovations concernant l'interception du cancer du poumon : Comment une appli pour smartphone peut contribuer au sevrage tabagique en Chine

Innovations concernant l'interception du cancer du poumon : Comment une appli pour smartphone peut contribuer au sevrage tabagique en Chine


Bon nombre des facteurs de risque du cancer du poumon sont connus, et les informations livrées par les marqueurs génétiques, l'hétérogénéité de la maladie et la pathogenèse permettent de déceler le stade précancéreux de la maladie.1 Et pourtant, le cancer du poumon coûte la vie à 1,8 million de personnes chaque année et demeure la première cause de décès des suites d'un cancer dans le monde.2

Le World Without Disease Accelerator (WWDA), un groupe des Janssen Pharmaceutical Companies de Johnson & Johnson, et la Lung Cancer Initiative (LCI) chez Johnson & Johnson* partagent une vision audacieuse : prévenir, intercepter et guérir les maladies, telles que le cancer du poumon. Ces groupes revendiquent une approche pluridisciplinaire visant à créer un monde dans lequel les personnes pourront vivre en meilleure santé grâce aux avancées technologiques et médicales.

En ce mois de novembre où nous célébrons la sensibilisation au cancer du poumon, Congyang (Tom) Wu, Responsable de la région Asie-Pacifique pour le WWDA, et Kevin Wildendhaus, Ph.D., Responsable des sciences du comportement pour le WWDA, nous livrent des informations sur un projet passionnant : une appli numérique de sevrage du tabagisme pour smartphone qui exploite les travaux de recherche les plus récents sur les sciences du comportement dans le but de prévenir le cancer du poumon en Chine :

Tout d'abord, pourquoi s'intéresser au cancer du poumon en Chine ?

Tom : La Chine est devenue l'épicentre de l'épidémie de cancer du poumon dans le monde. Environ 27 pourcent de la population chinoise – et plus de la moitié de tous les hommes en Chine – sont des fumeurs.3 En 2010, plus d'un million de décès liés au tabagisme ont été recensés en Chine, et l'on s'attend à voir doubler de chiffre à l'horizon 2030.4

Kevin : En dépit de cet important besoin non satisfait, nous sommes rapidement parvenus à deux conclusions fondamentales lorsque nous avons commencé à explorer cette possibilité : 1) La sensibilisation aux risques du tabagisme était relativement faible chez les chinois et 2) Contrairement à beaucoup d'autres pays, la population chinoise dispose de peu d'applis numériques ou de programmes novateurs efficaces en matière de sevrage tabagique.

Comment fonctionne l'appli numérique de sevrage tabagique expérimentale et comment est-elle testée ?

Kevin : Notre appli pour smartphone a été conçue pour les fumeurs chinois. Notre solution s'appuie sur les thérapies cognitives et comportementales (CBT) qui aident les utilisateurs à reconnaître et à comprendre les aspects psychologiques et émotionnels qui les incitent à fumer, notamment l'humeur, la mémoire, les habitudes et les déclencheurs. Le recours aux CBT favorise l'implication numérique du patient, dans le but d'orienter les personnes pour qu'elles tirent les enseignements de leurs données et remettent en question leurs habitudes tabagiques, afin de les aider à arrêter de fumer dans l'espoir de réduire leur risque de développer un cancer du poumon :

Tom : Pour la mise en œuvre cette appli, nous collaborons avec des leaders d'opinion réputés sur l'addiction et le sevrage tabagique issus du monde universitaire et les principaux prestataires de solutions informatiques en Chine. Nous avons également mené d'autres évaluations pour peaufiner et modifier le programme et nous avons réalisé un test pour l'utilisation de l'appli à domicile auprès de fumeurs à Shanghai et Changsha ; nous attendons avec impatience de pouvoir partager très bientôt les résultats de cette étude avec le public. Ensuite, nous allons lancer une étude clinique solide incluant des participants fumeurs afin de valider la conception et l'efficacité de l'appli.

Comment cette appli de sevrage du tabagisme peut-elle se positionner par rapport à la mission du WWDA et de la LCI, qui consiste à prévenir, intercepter et guérir le cancer du poumon ?

Tom : L'un des principes fondamentaux de la LCI est de s'intéresser aux innovations liées à la prévention des maladies. Mon équipe et moi-même pensons que le meilleur traitement d'une maladie est de commencer par ne pas l'attraper. C'est la raison pour laquelle cette appli pour smartphone cadre parfaitement avec les missions du WWDA et de la LCI. Notre objectif ultime, bien qu'audacieux, est d'accroître le sevrage tabagique en Chine dans l'espoir de prévenir et d'intercepter le cancer du poumon en aidant les fumeurs à arrêter.

Kevin : Notre vision consiste à créer un monde débarrassé du cancer du poumon, et nous devons donc nous atteler aux initiatives de sevrage tabagique à l'échelle mondiale. Nous estimons que ces premiers essais en Chine peuvent contribuer à viser le marché bien plus large des fumeurs dans le monde aujourd'hui, ce qui pourrait avoir des répercussions énormes sur la santé des populations. Par ailleurs, les enseignements tirés de ces études peuvent nous aider à développer des programmes de sevrage tabagique susceptibles d'être adaptés et traduits pour d'autres pays, régions et populations dans le monde.

Pourquoi cette étude sur le sevrage tabagique est-elle importante pour vous à titre personnel, et pour celles et ceux qui risquent de développer un cancer du poumon ?

Kevin : Comme le sort en décide parfois, peu de temps après avoir commencé à travailler avec l'équipe sur ce programme de sevrage tabagique, j'ai appris qu'un membre de ma famille était atteint d'un cancer du poumon, d'où la nécessité bien plus pressante d'intercepter la maladie ; ce projet avait pris une tournure personnelle.  Heureusement, il a été diagnostiqué et traité très en amont et est en rémission depuis. Le cancer du poumon peut être une maladie dont on guérit, à condition d'être diagnostiqué à temps, et certainement si nous parvenons à l'empêcher de se développer tout court. La sensibilisation actuelle aux dangers du tabac et les signes et risques du cancer du poumon sont un élément clé pour aborder et vaincre cette maladie.

Tom : Moi aussi, l'un de mes très proches, victime présumée du tabagisme passif, s'est malheureusement vu diagnostiquer un cancer du poumon à un stade avancé.  Vivre une expérience aussi douloureuse avec ma famille et voir la souffrance des patients atteints d'un cancer du poumon m'ont incité à me consacrer davantage à mes travaux sur le sevrage tabagique. Il s'agit de l'un des projets les plus significatifs et les plus enthousiasmants auxquels j'ai participé depuis que j'ai intégré J&J, car nous avons la possibilité d'utiliser un traitement numérique personnalisé, capable d'aider des millions de personnes en Chine, et à travers le monde, à l'avenir.

 

* L'entité juridique du projet de la Lung Cancer Initiative chez Johnson & Johnson est Johnson & Johnson Enterprise Innovation Inc.

1er novembre 2021

1 Cancer Fact Sheet. Organisation mondiale de la santé. Octobre 2021. Consultable sur http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs297/en/

2 Sung, H, Ferlay, J, Siegel, RL, Laversanne, M, Soerjomataram, I, Jemal, A, Bray, F. Global cancer statistics 2020: GLOBOCAN estimates of incidence and mortality worldwide for 36 cancers in 185 countries. CA Cancer J Clin. 2021:71:209-249. https://doi.org/10.3322/caac.21660

3 Parascandola M, Xiao L. Tobacco and the lung cancer epidemic in China. Transl Lung Cancer Res. 2019;8(Suppl 1):S21-S30. doi:10.21037/tlcr.2019.03.12

4 Chen Z, Peto R, Zhou M, et al. Contrasting male and female trends in tobacco-attributed mortality in China: evidence from successive nationwide prospective cohort studies. Lancet 2015;386:1447-56. 10.1016/S0140-6736(15)00340-2